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Internationalement connu, le footballeur El Hadji Diouf a un personnage insaisissable. Voici quelques facettes de l’homme qui a fait rêver tout un peuple, tout un continent…, le seul footballeur sénégalais à avoir été ballon d’or africain.
1-Au début, El Hadji Diouf était gardien de but
Footballeur émérite, attaquant hors pair,  El-Hadji Ousseynou Diouf est connu à travers le monde. Officiellement né le 15 janvier 1981 à Dakar,  il a passé son enfance à  Saint-Louis, dans le quartier de «Balacoss». D’où son sobriquet : «l’enfant de Balacoss». Garçon débrouillard ayant grandi dans une grande famille démunie,  il aidait sa grand-mère à vendre du poisson. Il a très tôt attrapé le virus du ballon rond. Pourtant, lorsqu’il commençait à jouer à Saint Louis avec ses copains, El Hadji Diouf était  gardien de but. Mais ayant très tôt été un gagneur, il avait l’habitude d’abandonner les camps pour devenir un attaquant de circonstance lorsque son équipe était menée.
2- Parti en France à l’âge de 14 ans

C’est à l’âge de 13 ans qu’il se fait remarquer à Dakar lors de la semaine de la jeunesse.
En 1995, un intermédiaire le conduit en France et le propose au Rc Lens.  Le club le rejette douze jours après son arrivée. Le Fc Sochaux finit par le recueillir dans son centre de formation où il passe trois (3) ans. Il y joue dans les équipes des moins de 15 ans, 17 ans et réserve. Le 11 novembre 1998, il joue son premier match en première division contre Bastia. Il joue 15 matches à Sochaux avant d’être transféré à Rennes en juin 1999.  Il n’était pas encore un grand attaquant. Sur 28 matches, il ne marque qu’un seul but.  En 2000, il fait un accident de la circulation alors qu’il conduisait sans permis. Une comparution devant le tribunal s’ensuit.
3-Avril 2000, il étrenne sa première sélection en équipe nationale

En 2000, Rolland Courbis le fait venir au Rc Lens. El Hadji Diouf marque 8 buts en 28 matchs durant la saison 2000-2001, devenant le meilleur buteur du club. Le 23 avril 2000, il est appelé en équipe nationale sénégalaise. Il joue le match opposant les «Lions» au Bénin et qui s’est soldé par 1 but à 0. Lors de la saison 2001-2002, il se bonifie davantage et marque 10 buts pour Lens en 26 matchs. Le public lensois l’adopte. Son talent de dribbleur,  de buteur, de passeur et  de tacticien est apprécié.
Durant les éliminatoires de la Can et de la Coupe du monde de football 2012,  il permet au Sénégal de se qualifier pour sa 1re coupe du monde en finissant 2e meilleur buteur des éliminatoires avec 9 buts. Ce qui lui permet d’être désigné Ballon d’or africain 2001. Le Sénégal échoue en finale de la Can 2002 face au Cameroun aux tirs aux buts. Mais Diouf est élu meilleur joueur de la compétition.
4- En 2002, il devient le 7e meilleur joueur du monde

Lors de la Coupe du monde, sous les ordres de Bruno Metsu, El Hadji Diouf et ses coéquipiers étonnent le monde entier, battent l’équipe de la France (championne du monde 1998 et d’Europe 2000) et atteignent les quarts de finale de la compétition, perdus contre la Turquie. Le Lensois impressionne tout le monde de par ses dribbles, sa technique et son aisance sur le terrain.  Il  occupe la 7e place du classement du ballon d’or de la Coupe du monde 2002, devenant ainsi Diouf le 7e meilleur joueur du monde. Naturellement, il est choisi parmi les 23 de l’équipe-type de cette coupe du monde et gagne à nouveau le ballon d’or africain (2002). Il est actuellement le seul joueur sénégalais à avoir remporté le ballon d’or Africain.
En 2002, après avoir été finaliste en Coupe d’Afrique des nations (Can) au Mali et quart de finaliste au Mondial, il est acheté par Liverpool. Pour son 1er match, il marque 2 buts.  Lors de cette saison, il marque 3 buts et effectue 8 passes décisives, devenant le 4e meilleur passeur de la Premier League. Il remporte également la League Cup où il termine meilleur buteur de son club (3 buts).
5- En 2004, il acquiert la réputation de «bad boy»

Lors de la saison 2003-2004, El Hadji Diouf finit par avoir des rapports heurtés avec son entraineur, Gérard Houllier. Il ne marquera aucun but lors de cette saison 2003-2004. Un malheur ne venant pas seul, il multiplie les bourdes, crache sur des supporters, commet plusieurs accidents de circulation et conduit sans permis. Il est mêlé à des bagarres dans des boîtes de nuit et a même été inculpé au Sénégal pour violences et coups et blessures volontaires sur des filles.
Une réputation de «bad boy» qui pousse le nouvel entraîneur de Liverpool, Rafael Benitez à décider de ne pas le faire jouer. La saison suivante, il est transféré à Bolton. Diouf reprend du poil de la bête et devient rapidement la coqueluche du club. Il réussit sa saison et marque 9 buts.
Le 28 juillet 2008, El-Hadji Diouf s’engage avec Sunderland pour 4 ans. Mais à Sunderland, les choses se passent mal pour Diouf, il ne marque pas et se dispute même avec ses coéquipiers. Le 30 janvier 2009, il rejoint  à Blackburn, son ancien entraineur de Bolton, Sam Allardyce.
6- Retraite internationale, sociétaire d’une équipe de la Malaisie

A Blackburn, El Hadji Diouf marque peu de buts, finissant par être prêté en janvier 2011 aux Glasgow Rangers. Il remporte la coupe de la ligue écossaise de football et le championnat écossais 2011 malgré des rapports heurtés avec les supporters. Au bout de sept matchs, il pète les plombs, déchire son maillot et le jette au sol. Le 1e septembre 2011, il rompt son contrat avec Blackburn. Il finit à Doncaster en D2 anglaise, puis s’engage avec Leeds United en août 2011. En novembre 2014, El-Hadji Diouf signe un contrat avec le club de Sabah Fa en Malaisie.  Il est nommé capitaine et entraîneur-adjoint.
Auparavant, le 1er avril 2009, El-Hadji Diouf annonce sa retraite internationale. Il enchaine les critiques contre les dirigeants  du football sénégalais, soutenant que «tout le système du football sénégalais était corrompu». La fédération sénégalaise de football finit par prendre une décision lui interdisant de jouer en équipe nationale pour une durée de cinq ans. Sanction qui sera plus tard levée. L’on pense alors à son retour en équipe nationale. Mais le nouveau sélectionneur des Lions, Alain Giresse, clôt le débat, en déclarant qu’El-Hadji Diouf n’entrait pas dans ses plans et qu’on ne pouvait pas «jouer au football jusqu’à 50 ans».
7- Ami de Khadafi

En dehors des pelouses, El Hadji Diouf est une personne normale. Il est marié à Valérie Bishop et est père de deux filles nommées Kenza et Kella. Il s’active dans le social et fait beaucoup de dons (il offre des couveuses à des maternités et aide des associations d’handicapés, etc). Il a créé avec le rappeur Akon, une fondation nommée «Konfidence». Une association soutenue par le footballeur ivoirien Didier Drogba.
El Hadji Diouf était également l’ami du défunt guide la Libye, le colonel Khadafi et de son fils Saïf. El Hadji Diouf a été également choisi en 2013 pour être l’ambassadeur des montres suisses Louis Chevrolet.
8- Il a des demi-sœurs portugaises

El Hadji Diouf a pris le nom de sa mère. Son père, Boubacar Diallo, un brillant joueur,  meilleur buteur au Sénégal à trois reprises avant de jouer au Portugal et en France, au Fc Rouen, l’avait abandonné.   Aujourd’hui, il s’est réconcilié avec son père. « Il m’avait abandonné parce qu’il n’avait pas le choix, le pauvre ! Je ne lui en veux vraiment pas. Je prends même ça comme une bonne chose, car je pense que le fait qu’il m’ait laissé a fait que je sois devenu plus fort mentalement. C’est cela qui m’a donné cette force mentale qui m’aide à vivre partout sans problème», disait le joueur dans une interview.
Il est finalement allé rendre visite à son père qui est installé au Portugal avec son épouse et les deux demi-sœurs du joueur. «Je suis parti les voir. Mes sœurs étaient contentes tout comme moi. En fait, je voulais emmener ma fille (Kenza) pour que mon père fasse sa connaissance. Il a vu ma fille aînée qui lui ressemble tellement et aujourd’hui je crois que c’est mon devoir de la lui emmener, parce qu’on ne sait jamais ce que la vie nous réserve, tellement elle est courte. Je tenais tellement à lui présenter sa petite-fille», déclare le joueur qui ne garde plus aucune dent contre son père. «Il vaut mieux pardonner, car après tout le problème s’est posé entre lui et ma mère. Il n’y a qu’eux qui connaissent le pourquoi et le comment des choses. Moi, tout ce que je sais aujourd’hui, c’est que j’ai un père et une mère qui m’ont mis au monde et je me dois de les respecter toute ma vie et les obéir», tranche-t-il.

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