Publicité

Coach, il a été évoqué que la France serait prête à enrôler Diafra Sakho. En tant que sélectionneur du Sénégal, quel est votre avis là-dessus ?

Publicité

Je n’avais pas cette information. Mais je vous dis une chose, pensez-vous que Diafra va être appelé devant Benzema, Giroud et autres. Peut-être, mais moi je ne le pense pas. N’empêche, ça reste le football puisqu’il y a eu d’autres joueurs d’origine sénégalaise dans le passé qui ont porté les couleurs de la France.

Ne vous sentez-vous pas coupable même si rien n’est fait et surtout aussi que vous ne l’avez jamais appelé durant ces éliminatoires ?

Du tout. Vous savez, Diafra reste un bon joueur et le fait qu’il n’est pas encore convoqué dans ces éliminatoires, c’est tout simplement parce qu’il évolue dans un secteur concurrentiel avec beaucoup d’attaquants. Donc, c’est compliqué pour lui, mais il reste un joueur d’avenir. L’attaque est trop serrée mais on essaie de gérer tout ça même si on ne peut pas faire plaisir à tout le monde. Au milieu, on a aussi ce même problème et quand tout le monde est là, c’est encore plus difficile.

A l’heure où nous sommes, pensez-vous qu’il faudra continuer d’écarter Diafra quand on sait que le Sénégal a besoin d’attaquants qui marquent, sans compter qu’il est dans la forme de sa vie (6 matchs 6 buts toutes compétitions confondues avec West Ham) ?

Ecoutez, son heure viendra même si là où nous sommes, on est dans l’urgence. Je suis en train de bien suivre les performances de Diafra. C’est quelqu’un qui marche bien en club, mais je ne pense pas que cette urgence de résultat, devrait me pousser à le rappeler si vite (signalons que Diafra est blessé pour 15 jours et même en cas de convocation, il ne pourra pas disputer les deux dernières rencontres). Il a le temps de progresser, d’ailleurs, c’est sa première saison en Angleterre. Donc, on verra la suite.

Récemment, Diafra a fait une sortie en vous taxant d’entraîneur qui manque de courage suite à sa non sélection. Etes-vous d’avis ?

Je pense que c’est son avis et il est libre de dire ce qu’il pense. En tout cas, une chose est sûre, entre lui et moi, il n’y a aucun problème, c’est quelqu’un de très correct car j’ai eu à le convoquer à deux reprises (contre le Burkina et le Kosovo en amicaux) même si je ne l’ai pas eu au téléphone depuis longtemps. Retenez qu’il n’y a jamais de problème entre nous. Le courant passe bien. Maintenant, on verra s’il sera dans l’équipe prochainement ou pas.

Parlons maintenant des deux dernières sorties des Lions bouclées par un nul et une défaite. Que peut-on retenir ?

Je pense que tout le monde a suivi les deux rencontres. Sur le premier qui s’est joué à Dakar, il fallait être dangereux à domicile et c’est ce qui a été remarqué. L’équipe a dominé la partie mais ce match ne s’était pas dirigé dans des conditions correctes de jeu. C’était une rencontre fermée. Raison pour laquelle, le nul s’était imposé.

Par contre, le deuxième, c’était vraiment du regret en perdant dans les dernières minutes alors qu’on était bien dans la partie.

Mais c’est vraiment regrettable surtout aussi qu’on dominait les Tunisiens chez eux.

Donc qu’est-ce qui a manqué à vos joueurs ?

Je pense que nous avons manqué de réussite sur ces deux rencontres, c’est simple. On ne peut pas dire que l’équipe n’a pas fait son match. Ce sont des choses qui arrivent dans le football mais nous comptons changer dans les moments clés et déterminants. Tous les joueurs sont déterminés et gonflés pour une volonté appréciable de meilleures conditions afin de terminer les éliminatoires sur une bonne note.

Justement, vous croyez que les chances des Lions restent intactes pour se qualifier surtout avec le déplacement périlleux au Caire?

Oui, on a toujours nos chances d’autant qu’on est deuxième du groupe. Donc, les chances sont nombreuses surtout que nous recevons lors de la dernière journée. Et quand nous avons un adversaire à notre portée, je pense que nous avons toujours nos chances même si on s’attend à une rencontre difficile au Caire.

Les Egyptiens sont plus techniques et puissants contrairement aux Tunisiens qui sont beaucoup plus défensifs qu’offensifs. Donc, un nul au Caire, est jouable car la dernière journée, on reçoit le Botswana.

A vous entendre parler, on a l’impression que vous n’avez pas la pression ?

La pression ? Non. Seulement elle est moyenne par rapport à l’enjeu du match contre l’Egypte et c’était la même chose qu’à l’aller. Mais on s’en est sorti même si les contextes ont changé entre temps.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici