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Malgré leur entrée pleine de cran dans la compétition, les « Lions » du Sénégal ne passeront pas le cap de la phase de poule du Mondial de Beach soccer, battus par l’Iran et le Brésil et perdus par leur égo surdimensionné.
Champions d’Afrique, champions de la désillusion ! Ce pouvait être le titre du film des « Lions » après leur élimination du Mondial de Beach soccer, hier, par le Brésil. Tant la chute a été brutale et dure à avaler pour les détenteurs du titre continental qui avaient nourri de grosses ambitions dans ce rendez-vous tahitien. Des ambitions auxquelles leur parcours continental et leur expérience sur la scène internationale donnaient une incontestable légitimité. Deux fois champions d’Afrique et deux fois quart de finalistes de la Coupe du monde, les « Lions » d’Amadou Diop « Boy Bandit » ne manquaient, en effet, pas d’arguments pour espérer faire mieux que lors de leurs deux premières campagnes mondiales. D’autant que leur entrée dans la compétition, bien que difficile, avait laissé la porte ouverte à un espoir fou de voir les « Lions » marcher vers une aventure semblable aux précédentes qui ont révélé le Sénégal comme une grande nation du football de plage. Victorieux sur le fil devant l’Ukraine (5-4), grâce notamment à un Babacar Fall de gala (4 buts), le « Six » sénégalais semblait avoir fait le plus difficile avec cette entrée rassurante devant les champions d’Europe classés parmi les favoris du groupe C. Un mental de fer, une personnalité qui impose le respect et une force de réaction ravageuse, la copie rendue par les coéquipiers de Pape Jean Koukpaki laissait planer un réel optimisme chez leurs supporters.
Mais, le rêve n’aura duré que le temps d’une rose, les « Lions » étant tombés de leur piédestal au moment où personne ne s’y attendait véritablement, laissant ainsi un goût amer et une grosse déception à l’heure de faire leurs adieux à Tahiti 2013. Une petite claque devant l’Iran (5-3) et une raclée face au Brésil (8-3), et le tour est joué pour Ngalla Sylla et sa bande qui ont terminé à une piètre dernière place dans leur groupe, dominé d’une main de maître par la Seleçao, quadruple vainqueur de l’épreuve et auteur d’un sans faute. Les Brésiliens seront accompagnés par les Iraniens qui chipent ainsi la place promise aux  « Lions » au bout d’un match sensationnel que les Sénégalais ne se devaient pas de perdre après le petit exploit sur les Européens. Le temps des regrets pour «Boy Bandit» et son contingent coiffés au poteau à cause d’une différence de buts moins importante que celle des deux autres concurrents pour le second ticket qualificatif aux quarts de finale. Ils paient cash leur chute devant l’Iran qu’ils s’étaient juré de bien négocier pour terminer en beauté par un gala face au Brésil. Mais, ce qui était prévu pour un gala comme l’espérait l’entraîneur national avant de prendre l’avion pour la Polynésie, a  finalement été le cauchemar : une gifle salée (8-3) et une pléthore de cartons (9 jaunes et un rouge) comme prime à la casse.    En fin de compte, on se demanderait si les ambitions des Sénégalais n’étaient pas surdimensionnées ? A priori, elles étaient loin de l’être dans un groupe où ils avaient un grand coup à jouer, surtout après leur succès devant les champions d’Europe. Comment ont-ils alors fait pour sombrer dans le gouffre et terminer au plus bas étage de leur poule ? Au regard de leur première sortie, difficile de parler de mauvaise préparation, encore moins d’un manque d’envie. Le problème est alors à chercher ailleurs. Et il semble se situer dans l’égo surdimensionné même des Sénégalais qui se voyaient déjà marcher sur l’Iran avant de livrer combat. Le regard d’un confrère la veille du match en est une révélatrice illustration. « Ah, l’Iran n’est pas un problème. On va les écraser, ça c’est sûr ». Au finish, ce sont bien les « Lions » qui ont bouffé le sable de Papeete.

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