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Le Diaraf de Dakar a bouclé la saison par une victoire en finale de la Coupe du Sénégal. Tombeurs du Casa Sports à l’issue d’un match sensationnel, les Vert et blanc ont une nouvelle fois prouvé que la coupe nationale est bien leur chasse gardée, la compétition qui leur réussit le plus.

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Plus que le championnat qu’ils ont remporté à 11 reprises, les Médinois se sont offert là leur 14ème couronne en Coupe du Sénégal dont certaines ont été forgées sous la bannière de Foyer France Sénégal dans les années 1960 dont la fusion avec l’Espoir de Dakar a donné naissance à ce club de la capitale, actuellement considéré comme la meilleure équipe de l’histoire du Sénégal. Le palmarès élogieux que le Diaraf s’est sculpté dans le temps efface tout doute quant à la grandeur de cette formation qui a longtemps régné en maître sur la scène nationale qu’elle continue encore de marquer par son empreinte, en dépit de sa perte de vitesse.

Mais, si le Diaraf a perdu un peu de sa superbe et de cette personnalité qui ont façonné son statut de « Prince » du foot sénégalais, il n’en demeure pas moins que les Vert et blanc restent un club qui fait rêver. La finale de samedi dernier en a fourni la preuve irréfutable, de fort belle manière d’ailleurs. Poussée par un public presque irréprochable, l’équipe médinoise a tenu la dragée haute et répondu coup pour coup à la monstrueuse mobilisation des supporters du Casa Sports qui, une fois de plus, ont donné un cachet exceptionnel à ce rendez-vous. Demba Diop a vibré comme jamais, les Vert et blanc ont savouré avec un plaisir non dissimulé ce trophée qui sauve leur saison et leur permet de relever la face après deux ans disette et de désillusion. C’est à juste titre donc que Cheikh Ahmadou Bamba Thioub, héros de la finale (pour avoir stoppé 4 penalties lors de la séance des tirs au but !), et ses coéquipiers ont jubilé et toute la Médina a prolongé la fête jusque tard dans la nuit. Le Diaraf n’est pas mort, il était seulement à genou.

La Coupe nationale aura été le support sur lequel s’est agrippé le géant médinois pour se relever, oubliant, du coup, la déception d’être passé à côté du titre de champion de Ligue 1, remporté par Diambars après un chassé-croisé plein de suspense. Un peu comme la finale de samedi qui fait renaître de ses cendres une équipe raillée et que certains voyaient déjà emprunter le chemin de la décadence, à l’image de la Jeanne d’Arc. Aujourd’hui en lambeaux après des années de galère qui l’ont conduite en National, la Vieille Dame aura été la seule formation à avoir véritablement contesté la suprématie du Diaraf. Mais, la descente aux enfers de la doyenne des équipes sénégalaises ne saurait effacer les pages illuminées de l’âge d’or des Bleu et blanc, demi-finalistes de la Ligue des champions en 2003 après une place de finaliste de l’ex-Coupe des vainqueurs de coupe en 1998, performances que le géant médinois n’a jamais réussi à réaliser. La victoire de samedi lui donne une énième occasion de marcher sur les traces de son vieil ennemi. A peine la médaille brandie, les protégés d’Abdoulaye Sarr jettent déjà leur regard vers l’Afrique avec beaucoup d’envie. « Cette fois, on ne sera pas là comme de simples spectateurs, on va se donner à fond pour défendre dignement les couleurs du Sénégal », promet Babacar Seck. Mais, le latéral gauche sait qu’il faudra plus que de simples déclarations pour survivre dans le gotha africain. Pape Ciré Dia sonne l’alerte : « Il faudra se lever très tôt parce que l’Afrique n’a rien à voir avec le championnat sénégalais ». Au moins, ils savent ce qui les attend. Reste à se donner les moyens d’y faire face.

©Lesoleil

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