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Boukary Dramé ne comprend pas son absence prolongée de l’équipe. Pis, il s’estime ignoré par le Sénégal. Mais avec la visite surprise d’Alain Giresse, l’ancien Parisien garde la confiance et n’attend que le coup de fil du sélectionneur pour réintégrer à nouveau la Tanière qu’il a quittée sur la pointe des pieds. Entretien

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Boukary, qu’est-ce qui a précipité votre départ de la Ligue 1 pour la Serie A ?

Mon contrat était arrivé à terme à Sochaux. Et je suis resté longtemps sans club. C’est après que Chievo Verone m’a contacté et sur le plan sportif, ça va. C’est vrai qu’au départ, c’était difficile, mais au fil des temps, je suis revenu au meilleur de mon niveau.

Quelle est la différence entre les deux championnats ?

En Italie, on ne regarde pas trop le championnat français. C’est pour cela que je n’étais pas trop connu du public. Maintenant, ils connaissent bien les Parisiens parce qu’il y a beaucoup d’Italiens qui évoluent au PSG. Malgré tout, j’ai réussi à montrer ce dont j’étais capable. Ils m’ont appris aussi à jouer plus de l’avant. Ce qui a fait que j’étais 6ème dans le top 10 des meilleurs latéraux de la Serie A. Sur le plan tactique, j’ai beaucoup progressé. Je me suis adapté au schéma qu’on m’a toujours proposé surtout qu’en Italie, on serre beaucoup les lignes.

Quel objectif vous-êtes vous fixé ?

Vous savez en tant que footballeur, c’est logique qu’on ait des objectifs. Personnellement, je veux faire de mon mieux pour jouer dans une grande équipe italienne. Je travaille dans ce sens, et j’aimerai vraiment y arriver. Je sais que ça ne sera pas facile, mais je me donnerai les moyens.

Pourquoi avez-vous refusé de prolonger votre contrat au Chievo ?

Ce n’est pas parce que je ne veux prolonger mon contrat. Mais vous savez dans une collaboration, il faut trouver un accord et que chacune des parties soit content. Si tout le monde n’est pas content, c’est parce qu’il y a problème quelque part. Quand on négocie un contrat, on ne doit rien regretter à la longue. Et c’est ça ma philosophie.

Qu’est-ce qui explique votre absence prolongée de l’équipe nationale ?

J’ai vraiment voulu m’éterniser en équipe nationale, parce que le Sénégal, c’est mon pays. Mais les dirigeants et les coachs qui étaient là en ont décidé autrement. On m’a complètement ignoré depuis un bon moment et je ne sais pas pourquoi.

N’est-ce pas que vous avez rencontré Alain Giresse en Italie ?

Bien sûr que oui. Je le confirme. C’est vrai que j’étais surpris de la visite de Giresse mais en même temps j’étais content que le sélectionneur national se déplace pour venir s’enquérir de ma situation. Moi, j’aimerais vraiment retrouver l’équipe nationale.

A-t-il suivi un de vos matchs ?

Non, même pas. On s’est vu vite fait avant l’entraînement. C’était une surprise. On a parlé que du championnat italien, pas plus.

Mais, c’est quand m ême flatteur qu’un sélectionneur vienne vous rendre visite ?

Ça me fait plaisir, mais rien ne change du moment qu’il ne m’a rien dit dans ce sens. Moi, je continue à travailler dans mon club et à me concentrer sur mon sujet. Peut-être qu’il a discuté avec les dirigeants et le coach de mon équipe, mais personne ne m’a rien dit de spécial.

Comment avez-vous supporté toutes ces années d’absence en équipe nationale ?

Ça fait mal au coeur, mais dans la vie, on ne peut pas tout avoir. Les entraîneurs qui étaient là bien avant Alain Giresse ont choisi de faire sans moi, ça ne change rien. Il faut juste respecter leur choix.

Etes-vous toujours prêt à réintégrer la Tanière ?

Bien sûr que oui. Je pense bien que je suis sélectionnable et que je dois me mettre cela dans ma tête. Maintenant, à moi de me concentrer et de travailler dur pour revenir en équipe nationale.

Comment avez-vous accueilli l’élimination du Sénégal au Mondial-2014 ?

J’ai suivi les dernières prestations de l’équipe nationale. Mon sentiment est le même que tous les Sénégalais : c’est dommage qu’on ne soit pas qualifié. Je pense que les gars ont fait une bonne partie au match retour. Maintenant, le football a ses hauts et ses bas. On doit continuer à travailler. Il y a un bon groupe et les joueurs sont conscients de l’attente du public sénégalais.

Les joueurs vous l’ont confirmé ?

Je parle souvent avec des joueurs de l’équipe nationale. Que ce soit avec Jacques Faty, Rémi Gomis, Lamine Sané ou le capitaine Mohamed Diamé, on discute de la vie de la sélection. On est tous concerné par ce qui se passe au Sénégal, même si personnellement, depuis quelque temps, je n’ai pas été convoqué.

Quelle relation entretenez-vous avec les Sénégalais d’Italie, comme Diao Baldé Keita et autres ?

On ne se connait pas trop, même si on se respecte. On se croise sur les différentes pelouses italiennes et rien de plus. Récemment, j’ai un peu discuté avec Ibrahima Mbaye de Livourne. Mais, vous savez, chacun est dans son coin et travaille conformément à la charte de son club. Par rapport à l’équipe nationale, on n’en parle quasiment pas.

Que dites-vous aux supporters qui s’attendent à votre retour en Lion ?

Aux supporters, je veux leur dire que Boukary est toujours là. Il attend avec impatience pour répondre avec fierté à l’appel du sélectionneur. Je ne peux pas dire non à mon équipe nationale que j’aime autant. Je n’attends que ça. L’Italie, ce n’est pas ce que l’on fait de plus mauvais, au contraire, c’est un championnat de premier plan et je pense que je vais continuer à y évoluer.

 

Stades

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