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C’est un éternel recommencement dans la reconstruction des Lions. Des générations se succèdent et attisent l’espoir, mais au bout du compte, c’est l’échec. Pourquoi ça ne marche pas ?

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Les conclusions des précédentes campagnes

C’est la redondance. Après chaque débâcle des Lions, la tanière se vide, en rangs dispersés. On se quitte, sans tirer les enseignements de l’échec. Le rapport sur la participation est souvent rendu secret. Un exercice visiblement sacrifié au décompte financier et non sportif. Parce que les mêmes problèmes se signalent dans la gestion de l’équipe. Exceptionnellement à Malabo, la fédération sénégalaise de football a eu la belle intuition de rassembler tout le monde pour un dialogue franc. «Malgré cette douleur, nous avons tiré rapidement les enseignements qu’il fallait. Essayer aussi des mesures d’urgence, par rapport aux perspectives. C’est pourquoi nous avons eu une rencontre avec le staff technique. Nous avons eu à discuter par rapport à l’élimination et aux perspectives», a expliqué Augustin Senghor, en marge de la conférence de presse organisée à l’hôtel des Lions à Malabo, au lendemain de l’élimination du Sénégal de la Can 2015.

L’obsession du résultat immédiat

Les autres planifient sur des projets à long termes, pour en tirer profit plus tard. Le cas de la Côte d’Ivoire est une parfaite illustration. Après le premier trophée décroché à Dakar en 1992, le pays de Yaya Touré a attendu 23 ans pour obtenir son deuxième trophée continental, dimanche dernier, à Bata. Un processus de restructuration suivi à la lettre. Cette génération s’est révélée dans les années 2005. En huit ans, elle a  participé à trois phases finales de coupe du monde et perdu deux finales de Can. Par conviction, certains cadres, à l’image de Didier Drogba, Didier Zokora, ont décidé d’arrêter leurs carrières internationales. Tout le contraire au Sénégal où persiste une obsession du résultat immédiat. Et que les motivations autour des Lions ne s’intensifient qu’à l’heure des grands événements. Ce coup de pub crée un enthousiasme au niveau des supporters, pour espérer que les moyens mis à dispositions de l’équipe soient une dette à payer par le trophée. Des sentiments souvent en porte-à-faux avec l’ambition assignée au sélectionneur par la fédération qui n’est pas souvent édifiée au public. Par exemple, l’amalgame sur la durée du contrat d’Alain Giresse.

Les têtes de turc

Quand ça casse, c’est la saignée dans la tanière. On cherche toujours un bouquet émissaire. Une conclusion hâtive à responsabiliser les «fautifs». Le plus souvent, le critère d’exclusion n’est nullement défini. Les victimes, en général, sont des joueurs ayant eu un caractère fort à tenir tête aux dirigeants «intouchables». On avance l’âge comme prétexte. Puis, on entame un processus de restructuration, avec comme principales mesures fortes, les changements au niveau de l’encadrement technique, ainsi que la sélection pour la première fois de jeunes pousses souvent pas préparées à affronter le haut niveau. Ceci dans le but de redonner espoir à un public longtemps désabusé par des échecs à répétition. Il faut aussi noter que l’ennemi du Sénégal sont les Sénégalais eux-mêmes. Au moment où les autres travaillent pour faire avancer les choses, certains tapis dans l’ombre œuvrent à faire échouer les dirigeants en poste.

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