À El Jadida pour couvrir l’ultime duel entre Lions et Éléphants, les envoyés spéciaux de la presse sportive sont partagés entre optimisme et pessimisme. Si pour certains, les carottes sont cuites pour les Lions, pour d’autres, ces derniers doivent sortir le grand jeu.
ABDOULAYE THIAM, SUD QUOTIDIEN – «LOGIQUEMENT, LE SENEGAL NE DEVRAIT PAS FRANCHIR CE PALIER»
«Les chances du Sénégal sont extrêmement minimes compte tenu de la dernière performance des Lions à Abidjan. Le charme du football, c’est la surprise. Mais logiquement, le Sénégal ne devrait pas franchir ce palier. Parce que tout simplement nous n’avons pas une équipe capable de rivaliser avec les Ivoiriens, même si la Côte d’Ivoire ne nous a pas battus en sortant un grand match. C’est sur quelques éclairs qu’ils ont gagné. Il faut jouer le match sans pression. Je suis d’accord que l’adversaire soit respecté, mais le Sénégal doit arrêter de craindre l’adversaire. Cela s’est manifesté lors des trois derniers matchs qu’il a joués. Au match aller, il y avait une panique du Sénégal face à la Côte d’Ivoire».
MANSOUR SAMB, L’AS – «GAGNER POUR SE RECONCILIER AVEC LE PEUPLE»
«Il suffit juste d’y croire pour se rendre compte que tout est possible dans un match de football. Il manque à cette équipe du Sénégal ce grain de folie qui permet aux grandes équipes d’exister. Il consiste à bousculer l’adversaire. Je pense qu’il suffit de mettre les atouts de son côté pour battre la Côte d’Ivoire. Malheureusement, le Sénégal a tendance à respecter l’adversaire. C’est onze contre onze, et je pense
que c’est le moment de se réconcilier avec le peuple qui est fâché contre son équipe après le match aller. Même si on est éliminé, il faut qu’ils mouillent le maillot comme leurs aînés l’ont toujours fait».
AMEDINE SY, LE POPULAIRE – «IL FAUT PLUS QU’UN EXPLOIT AUX LIONS»
«Les Lions auront une tâche difficile, mais pas impossible. Remonter deux buts face à la côte d’Ivoire n’est pas une mince affaire. Si on compare les deux équipes, il n’y a pas de photo. Les joueurs ivoiriens évoluent dans de grands clubs contrairement aux nôtres. Des joueurs comme Yaya Touré, Didier Drogba et autres jouent la Ligue des Champions. Au Sénégal, on me citera Cheikhou kouyaté, ma jetez un coup d’oeil sur les résultats de son équipe. Le football étant ce qu’il est, on va croiser les doigts et
prier. Pour ce match, il faut plus qu’un exploit pour que le Sénégal se qualifie.»
PAPE ABDOULAYE DER, TFM – «Tout est possible»
«Tout est possible en sport et particulièrement en football, même si c’est le meilleur qui gagne souvent. On peut s’accrocher à ça et que les Sénégalais sachent qu’il est possible de créer l’exploit. Il suffit juste que nos joueurs y croient et jouent le jeu jusqu’au bout. Je pense également qu’il y a un discours à tenir aux joueurs. Qu’ils comprennent qu’ils doivent se surpasser sur le terrain pour donner du rêve aux supporters qui en ont besoin par ces temps un peu dur. Peut-être qu’avec des valeurs bien sénégalaises, on peut compenser ce qui manque à cette équipe par rapport à la génération 2002. Je ne parlerai pas de rêve, mais en jouant sur nos valeurs, peut-être que l’équipe pourrait passer. Il faut rappeler que 1-0 et 3-1 sont des scores identiques. Il faut impérativement gagner par 2-0 pour passer.»
YOUSOUPH BODIAN, RFM – «Limiter les dégâts»
«Moi, je pense plutôt à limiter les dégâts. Parce que l’équipe qu’on a vue à Abidjan est plus forte que le Sénégal. Tout peut arriver. On n’a pas encore vu les joueurs. On verra ce qu’ils pourront apporter après leurs séances qui débutent demain. J’espère qu’ils ont pu tirer les leçons de la dernière prestation. Mais si les Lions parviennent à limiter les dégâts, ce sera bon pour la suite.»
Stades
