Publicité

«Si les Navetanes devraient être supprimés à cause des violences, il faudra alors supprimer la politique ou la violence est récurrente ». C’est en substance ce qu’a déclaré le Président l’Organisation nationale de Coordination des activités de vacances (Oncav), Amadou Kane. Dans cet entretien exclusif qu’il a accordé à Sud Quotidien, le chargé de l’organisation au niveau de la Fédération sénégalaise de football est revenu sur les violences dans les stades qu’il qualifie de «phénomène de société». Un état de fait qu’il impute à l’absence de système des «stadiers» fiable et le retard du calendrier sportif qui influe sur l’année scolaire.

Publicité

Chaque année, le déroulement du championnat national populaire communément appelée «Navetanes» est entaché par des violences. Comme un champ de batailles, les supporters se livrent à des combats sans merci avec comme conséquences d’importants dégâts matériels et parfois des pertes en vies humaines.

Une situation qui conforte la thèse de suppression de ce mouvement prônée par plusieurs citoyens. Une idée qui est loin d’être partagée par le Président de l’Organisation nationale de Coordination des activités de vacances (Oncav), Amadou Kane. Le vice-président de la Fédération sénégalaise de football (Fsf) reste catégorique et déclare, sans ambages, que «si les navetanes devraient être supprimés à cause des violences, il faudra alors supprimer la politique où la violence est récurrente».

Dakar et sa banlieue semble atteindre le summum de violences dans les stades même le championnat professionnel en fait les frais. Lors des play-offs, on a assisté à une bataille rangée entre les supporters de l’Union sportive de Ouakam (Uso) et ceux de Niarry Tally.

Une rencontre qui a été interrompu à la 80ème minute de jeu. Lors de cette même journée, le choc entre le Casa et Diambars n’a pas connu de suite car le quatrième arbitre a été touché par les jets de projectiles.
Interpellé sur ce phénomène que d’aucuns qualifient de «dégradant», le patron du championnat national populaire, Amadou Kane estime que les violences  dans les stades sont un phénomène de société.

«Nous ne pouvons pas parler de recrudescence. C’est un seul match, la demi-finale de la ligue des champions avec 14 blessés et non 54 comme l’on dit certains. Les violences sont un problème de société. Beaucoup de gens prennent le Navetane comme prétexte», a-t-il-dit. Toutefois, le conseiller économique et social trouve cette situation «déplorable».
«On avait pris de bonnes dispositions pour qu’il n’y ait pas de débordements mais force est de reconnaitre les violences dans les stades. Il est regrettable même s’il y’a un seul blessé», a souligné le président de l’Oncav.

Afin de stopper ces violences, les acteurs du ballon rond ont mis en place le système des “stadiers“ qui consiste à léguer une partie de l’organisation aux clubs et Asc. Une mesure qui tarde toujours à être effective ou efficace  compte tenu des altercations notées entre supporters.

«Nous l’avons commencé avec les phases nationales. Ils travaillent en collaboration avec les forces de l’ordre. Vous savez notre ambition est de tenir des matchs sans difficultés majeures à l’absence des forces de l’ordre», a expliqué Amadou Kane, non sans avoir souligné que «Dakar est le problème d’autant plus qu’à l’intérieur du pays, les compétitions se déroulent sans violences et jusqu’à des heures tardives».

L’Oncav  affiche sa détermination à se battre pour faire face à cette situation en réunissant toutes les parties prenantes et afin de trouver des solutions

«Nous avons instruit aux commissions compétentes pour la rédaction du rapport de la demi-finale de la ligue des champions et nous allons rencontrer les Asc pour trouver des solutions».

Cette année, le déroulement du sport de masse a connu un retard notoire. Jusqu’au mois de novembre, les quart-finales ne se sont pas encore disputés dans Dakar. Selon le responsable du football de cette catégorie, cela est dû aux inondations, les perturbations scolaires mais surtout le manque d’infrastructures sportives dans la capitale sénégalaise. Du coup, le débordement du calendrier sportif influe sur l’année scolaire si l’on sait que la majeure partie des joueurs sont élèves ou étudiants. A cela s’ajoute, le désemplissement des stades.

«Imaginez-vous, tous les quarts de finale  de la zone de Dakar se jouent au stade  Demba Diop. Notre souci est de ne pas empiéter sur le calendrier scolaire», a  précisé Amadou Kane.

Source: Sudonline

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici